Incroyable Tsukuru
Je ne suis pas critique littéraire. Ne
vous attendez donc pas à une exégèse du livre de Haruki Murakami
« L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pélerinage »,
d'autres s'en chargent avec expertise.
Pour écrire, il faut lire, se nourrir, voyager dans l'imaginaire des autres et j'aimerais simplement partager en quelques lignes le sentiment que m'a procuré ce livre
que je viens de terminer.
Bien sûr, je suis sans doute partial car Haruki Murakami fait partie de ces auteurs qui pour moi procurent un bien être immense. Depuis la lecture des « Amants du spoutnik » il y a quelques années, il est devenu un compagnon de lecture régulier. Et je le laisse, en confiance, m'emmener dans ses univers sensibles.
Bien sûr, je suis sans doute partial car Haruki Murakami fait partie de ces auteurs qui pour moi procurent un bien être immense. Depuis la lecture des « Amants du spoutnik » il y a quelques années, il est devenu un compagnon de lecture régulier. Et je le laisse, en confiance, m'emmener dans ses univers sensibles.
Tsukuru, le personnage du livre, est un
être banal, sans charisme, sans histoire, sans couleur. Pour l'amour
d'une femme, il va devoir effectuer un pèlerinage, une remontée du
temps, seize ans en arrière, sur ce moment où tout s'est arrêté,
brisé net. Alors que lycéens, lui et quatre amis formaient un
groupe uni par une indéfectible amitié, Tsukuru sera exclu du
groupe, sans explication.
Pour libérer sa vie actuelle, il va
devoir effectuer ce retour dans le passé et affronter la peur de ce
qu'il peut découvrir.
Ne sommes nous pas tous, à un moment ou un autre de notre vie, des Tsukuru aspirant à remonter parfois le cours du temps pour comprendre un instant, pour faire parler les silences du passé ?
Tels les saumons mus par l'instinct qui les mène au lieu de leur naissance, nous aussi remontons parfois le cours de nos existences à la recherche d'une vérité, d'un indice. Et la remontée est souvent difficile, voire périlleuse. Dans cette pérégrination à contre-courant, les prédateurs nous attendent dans les passages étroits et sombres.
J'aime cette métaphore du saumon qui fait écho à nos propres vies où la nostalgie et les blessures nous conduisent à interroger notre passé pour mieux construire notre avenir et vivre notre présent.
Ne sommes nous pas tous, à un moment ou un autre de notre vie, des Tsukuru aspirant à remonter parfois le cours du temps pour comprendre un instant, pour faire parler les silences du passé ?
Tels les saumons mus par l'instinct qui les mène au lieu de leur naissance, nous aussi remontons parfois le cours de nos existences à la recherche d'une vérité, d'un indice. Et la remontée est souvent difficile, voire périlleuse. Dans cette pérégrination à contre-courant, les prédateurs nous attendent dans les passages étroits et sombres.
J'aime cette métaphore du saumon qui fait écho à nos propres vies où la nostalgie et les blessures nous conduisent à interroger notre passé pour mieux construire notre avenir et vivre notre présent.
Cette expédition dans les couches
enfouies de nos actions passées peut libérer notre capacité à
inventer nos vies, à les dessiner ou les redessiner.
Ainsi, Tsukuru va-t-il dépasser cette
épreuve et sortir de la paralysie qui faisait de lui une ombre
immobile.
Et pour nous, qu'en est-il ?
Lisez donc ce magnifique roman
« L'incolore Tsukuru Tazaki et
ses années de pélerinage » de Haruki Murakami
Philipp Larsen
Philipp Larsen
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